
éditions Rivages – 170 pages
Quatrième de couverture
1917, quelque part dans la campagne anglaise. Anna Whig, bourgeoise lettrée, mère d’un petit garçon de deux ans, Jack, persuade son mari Edward d’embaucher par courrier pour sa garde d’enfant une certaine George (comme George Eliot, pense-t-elle). Le jour où elle va chercher George à la gare, elle découvre qu’il s’agit d’un homme. Celui-ci va faire preuve d’un réel instinct maternel à l’égard de l’enfant, et finira pas susciter la jalousie d’Edward, qui pressent l’amour naissant entre George et Anna. Dans ce roman à la fois pudique et tourmenté, Stéphanie Hochet traite avec beaucoup de finesse le thème de l’ambiguïté sexuelle, avec son lot de non-dits et de paradoxes, dans ce cadre post-victorien qui rappelle tant Virginia Woolf, tout en restituant le climat d’inquiets atermoiements qui régnait en Angleterre lors de cette période troublée.
Mon avis
Une bonne lecture avec une ambiance victorienne que j’affectionne. Ceci dit j’ai trouvé que le sujet de l’ambiguïté sexuelle était traité (comme dis dans la quatrième de couverture) trop en finesse, ou plutôt trop superficiellement. J’ai trouvé aussi que l’enfant prenait trop de place dans la narration, trop mis en avant, beaucoup trop à mon goût, les passages le concernant m’ont ennuyé quelque peu. Une histoire assez noire, facile à lire et bien écrite.