Sahara – Luis Leante

sahara

Editions Robert Laffont
traduit par Marianne Millon
février 2010
321 pages

Un immense merci à B.O.B et aux éditions Robert Laffont pour ce partenariat et cette superbe lecture !

Quatrième de couverture(source amazon.fr)
Une femme d’une quarantaine d’années, Montse, s’éveille dans un hôpital perdu du Sahara-Occidental, entre le Maroc et l’Algérie. Jour et nuit, une infirmière veille à ses côtés, calme sa douleur et écoute ses paroles décousues. Qui est cette étrangère ? Que faisait-elle au beau milieu du désert, piquée par un scorpion ? Qui sont les ravisseurs qu’elle défie dans son délire ?
Flash-back : urgences de Barcelone, la nuit du 31 décembre 1999. Parmi les affaires d’une patiente décédée, Montserrat Cambra découvre la photo en noir et blanc de deux hommes dans le désert. Ce qu’elle voit la bouleverse : l’un d’eux est Santiago San Román, son premier amour, exécuté en 1975 pour collaboration avec une organisation terroriste. Au dos de la photo figure pourtant cette date : 1976. Montse prend la décision de partir à la recherche de Santiago. Il aurait refait sa vie en Algérie, sous une nouvelle identité…
Deux époques et deux personnages se croisent dans ce roman : Montse, médecin urgentiste à Barcelone, lors du passage à l’an 2000, et Santiago San Román, légionnaire en 1975, alors que s’amorcent la Marche verte et la chute du régime franquiste. Prisonnier de sa section, accusé de collusion avec l’ennemi, Santiago croit avoir eu un enfant de Montse. Mais elle seule connaît la vérité. Un dialogue qui n’a jamais eu lieu se noue au fil du roman entre les deux anciens amants.
Avec des thèmes et une construction originale, Luis Leante a voulu écrire une histoire d’amour mais aussi  » le portrait de deux époques et de deux cultures unies par un même secret. L’aventure d’une femme dans le désert en quête d’essentiel « . À travers son texte, il fait également œuvre de mémoire, en exhumant de l’oubli un chapitre douloureux de la fin de la dictature : l’abandon du Sahara-Occidental. Au croisement de plusieurs genres (amour, histoire et aventure) et différentes époques, le roman de Luis Leante réserve un choc de lecture à tous ceux qui en tourneront les pages…

Mon avis
Ce livre est une petite pépite, j’ai adoré. J’ai choisi ce livre dans le cadre d’un partenariat (merci la BoB Team, merci les éditions Robert Laffont) c’est le titre qui m’a attiré, qui m’a donné envie de le lire.
« Sahara » , quel mot magique, du moins pour moi, qui me laissait présager de la beauté et une histoire forte.

J’ai été gâté parce que cette histoire est envoûtante, terrible, triste, surtout la fin qui met un point final magistral à ce sublime livre.

Les principaux personnages sont Montse et Santiago. Le livre commence lorsque Montse est sur un lit d’hôpital.
Au fil des pages, des chapitres nous faisons des va et vient entre le présent et le passé proche, le passé lointain de Montse.
Il en est de même pour Santiago.

Leur jeunesse, leur rencontre, leurs amours, les drames de leur vie. Chacun prend un chemin différent, tous deux souffriront.

En parallèle de l’histoire de Montse et de celle de Santiago, l’Histoire, le destin d’un peuple, du Sahara occindental. Il s’ensuivra un drame humain, des lignes difficiles à lire, très émouvantes, que d’injustice et de lâcheté !

Ce drame de la grande Histoire changera irrémédiablement la vie de Santiago et par là celle de Montset.

Outre l’histoire d’un homme et d’une femme que j’ai énormément aimé, j’ai grandement apprécié ce voyage dans le Sahara.
Ce roman c’est aussi les Sahraouis, la dureté du désert, une vérité historique que je ne connaissais pas.

« Sahara » est magnifiquement bien écris, d’une écriture belle, limpide, qui transcrit parfaitement les sentiments, les couleurs, les sensations.
Les retours dans le passé donne un intérêt encore plus grand à l’histoire elle même

Une très belle lecture.

A lire absolument.

Ma note 10/10

sans-titre merci pour ce partenariat !

Ce que je sais de Vera Candida – Véronique Ovaldé

vero olvade
Editions de l’Olivier
292 pages
2009

Quatrième de couverture
Quelque part en Amérique du Sud, dans l’île de Vatapuana ou à Lahoméria, trois femmes d’une même lignée semblent prédestinées à connaître le même sort : mettre au monde une petite fille et être forcée de taire à jamais le nom du père. Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Ce sont des femmes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, des femmes téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. Chacune à sa manière se bat pour faire honneur à ce qu’elles sont : des mères affranchies, bien décidées à se choisir elles-mêmes leur destin.

Mon avis
Ce livre, tout comme ceux que j’ai déjà lu de Véronique Ovaldé a été pour moi une très bonne lecture.
J’apprécie énormément cet auteur qui a une manière bien particulière de nous conter la vie de ses personnages.

C’est donc l’histoire de Vera Candida comme il est dis dans le titre du livre, mais aussi de sa grand-mère Rose et de sa mère Violette.
Toutes les trois auront un destin difficile et tragique, seule Vera Candida fera une belle rencontre, dommage qu’elle n’ait, pas voulu en profiter plus tôt.

Sans dire les choses totalement, l’auteur suggère à peine, lève un voile sur les lieux, le passé terrible de certains, on se doute du pire, on se dit « non » puis nos doutes prennent forme sous la plume de l’auteur.

Un moment fort du livre : lorsque Vera Candida grimpe sur la colline jusqu’à la villa…rien n’est dis là non plus mais l’on devine la terrible réalité qui sera mise à jour beaucoup plus loin dans le livre.

Puis il y a la décision de Vera Candida de partir quand le sort s’acharne, même si je la comprends je suis un peu déçue par la façon dont elle agit, sans un mot ,rien !

La petite Monica Rose va changer sa vie, sa rencontre avec Itxaga aussi mais plus tard, bien trop tard…

Les portraits des personnages sont bien ciselés, l’essentiel est dis. L’atmosphère des lieux nous envoûte, l’écriture est agréable, prenante, le livre aborde de nombreux sujets.

La particularité de ce roman est la ponctuation pour les dialogues.
L’auteur ne va pas à la ligne avec un tiret mais seule une majuscule dans le texte montre qu’il s’agit d’un dialogue.
Le lecteur pourrait trouver cela gênant mais tout au contraire, cette façon de présenter les dialogues paraît tout à fait naturel.

A lire

Ma note 9/10

L’été tous les chats s’ennuient – Philippe Georget

l ete

Editions Jigal 337 pages
2009

LU DANS LE CADRE DE L’OPERATION MASSE CRITIQUE

UN GRAND MERCI A BABELIO ET AUX EDITIONS JIGAL pour cette belle découverte littéraire

Quatrième de couverture
C’est l’été, il fait chaud, les touristes sont arrivés et au commissariat de Perpignan, Sebag et Molina, flics désabusés rongés par la routine, gèrent les affaires courantes sans grand enthousiasme. Mais bientôt une jeune Hollandaise est sauvagement assassinée sur une plage d’Argelès et une autre disparaît sans laisser de traces dans les ruelles de la ville. Sérial killer ou pas, la presse se déchaîne aussitôt ! Placé bien malgré lui au centre d’un jeu diabolique, Sebag, à la merci d’un psychopathe, va mettre de côté soucis, problèmes de cœur et questions existentielles, pour sauver ce qui peut l’être encore ! « Elle attend sans joie, patiente et succombe. La maison de pierre deviendra sa tombe. Qui fait quoi, qui attrape qui ? Qui est le chat, qui est la souris ? »

Mon avis
Je me suis régalée avec ce polar dont je ne connaissais pas l’auteur, c’est la quatrième de couverture qui m’a attirée, lorsque je l’ai choisi pour l’opération masse critique de Babelio, parce que j’aime beaucoup la région où se déroule le roman.

Nous sommes dans les Pyrénéens Orientales, à Perpignan, Argelès, nous découvrons aussi d’autres lieux de la région : Canet, Castelnou et le fameux Canigou.

Ce livre n’est bien sûr pas qu’une visite touristique de cette magnifique région entre mer et montagne mais aussi et surtout une captivante intrigue policière.

Le ravisseur d’une jeune hollandaise joue au jeu de piste avec les enquêteurs et aussi avec le lecteur. J’ai beaucoup aimé la façon dont a été écris ce roman, j’avais le sentiment de mener l’enquête avec l’inspecteur Sebag. Dans de courts chapitres le peut-être sérial killer ou le psychopathe parle à la première personne et nous donne d’infimes indices qui interpellent le lecteur et l’impliquent dans l’enquête.

Je ne vais rien dire sur le ravisseur, peut-être un sérial killer ou un psychopathe comme je l’ai dis plus haut, ou bien peut-être un « simple » ravisseur, de peur de dévoiler ce qui ne devrait pas l’être.
Je voudrais juste dire que ce personnage et assez troublant et l’on ressent pour lui des sentiments équivoques et contradictoires.

Gilles Sebag soit assumer son rôle d’interlocuteur privilégié du ravisseur mais aussi son rôle de mari dont la femme semble s’éloigner. Il doit aussi faire face à son rôle de père dont les enfants grandissent et veulent prendre leur envole.

J’ai noté cette phrase qui résume bien dans quel état d’esprit ce trouve Gilles Sebag et qui m’a touchée

« Les enfants grandissent, s’éloignent. Il n’y a rien de plus normal. Ils ont leur vie à faire. Sans lui « Petit à petit, l’oiseau fuit son nid ». Léo et Séverine n’avaient plus besoin de leur père, ils étaient sevrés. Pas lui. C’était douloureux. Comme un divorce »

l’auteur


Philippe GEORGET :



Philippe GEORGET est né en 1963 quelques jours après la mort de Kennedy, sans qu’il n’y ait apparemment de rapport ! Bien plus tard,il opte pour le journalisme (radio, presse écrite et télévision), et poursuit aujourd’hui sa carrière du côté de France 3. Dans ce premier roman, du style, Philippe Georget en a, ça ne fait aucun doute !


source http://polar.jigal.com/