éditions Le Livre de Poche Jeunesse
515 pages
Quatrième de couverture
Dans une vallée isolée, grandissent Claris et Jad. Ils sont jumeaux, se comprennent sans rien se dire, et vivent dans un univers où évoquer le passé est interdit. A Salicande, en effet, personne ne parle des Temps d’Avant, pas plus que de leur mère, disparue mystérieusement. Que s’est-il produit ? Y a-t-il un lien avec ces dons étranges dont les enfants semblent avoir hérité ?
Extrait (source amazon.fr)
Les aventures n’arrivent jamais aux fillesY croireLes aventures n’arrivent jamais aux filles, pensait Claris avec rage. Jamais ! se répéta-t-elle en évitant de justesse la pointe mouchetée de l’arme, qui lui frôla l’épaule. Son adversaire ne lui faisait pas de cadeau. Bien sûr, les garçons sont plus forts. C’était la réalité, c’était indéniable, c’était énervant.
Elle porta le fleuret violemment en avant, mais le garçon esquiva sans peine. Emportée par son élan, Claris tomba en roulant sur le tapis d’exercice, sous les rires des autres élèves et du maître d’armes.
– C’était bien essayé, mais…
Ugh lui tendit la main pour l’aider à se relever. Il avait transpiré sous le masque, et ses cheveux roux étaient collés à son crâne, découvrant des yeux noisette perpétuellement étonnés. Étonnés de sa force, de son corps dégingandé, de la vie en général et, en l’occurrence, du regard transparent de Claris qui lui allait droit au coeur avec beaucoup plus de précision que son épée.
– Mais quoi ? le défia la fillette, ignorant la main tendue.
– Heu… Tu n’étais pas concentrée, je crois, balbutia Ugh, désarçonné par le ton agressif.
Claris ouvrait la bouche pour rétorquer lorsque Dag, le maître d’armes, intervint sèchement :
– Il a raison, Claris. On ne peut pas croiser le fer et penser à autre chose en même temps. Tu n’as pas vraiment essayé de vaincre Ugh. Ton esprit vagabondait ailleurs, dans les livres sûrement. Tu me rappelles ta mère.
– Ne me parlez pas de ma mère ! Je ne suis pas ma mère !
Claris se mordit les lèvres, elle aurait sûrement une réprimande pour insolence, une de plus… Mais Dag avait perçu la détresse dans la voix de l’enfant et regrettait sa comparaison malheureuse. Il ajouta d’un ton plus amène :
– La force n’est pas tout, et tu es rapide et agile. Un défaut cache souvent une qualité. Il suffît d’y croire ! Mais ça, personne ne peut le faire à ta place. Maintenant, saluez vos adversaires, le cours est fini.
Y croire ? Claris défit masque et plastron, les jeta dans les paniers et glissa son fleuret dans le râtelier en tâchant de reprendre son souffle, rendu haché par la colère. –Ce texte fait référence à l’édition broché.
Biographie de l’auteur
Née d’un père français et d’une mère brésilienne, Pauline Alphen a vécu toute sa vie entre la France et le Brésil. Baignée dans une double culture, elle découvre avec la traduction un espace qui lui permet de créer un « entre-deux » linguistique. Après avoir entrepris des études de journalisme et d’histoire au Brésil, elle se lance dans une carrière d’auteur et de traductrice. Pauline Alphen vit aujourd’hui à Toulouse.
Mon avis
Une belle découverte, j’ai beaucoup aimé et ça tome bien puisque j’ai les tomes suivants. Ce livre est très captivant, j’ai tout aimé, le style, les personnages, l’intrigue, l’univers sauf la fin, tout comme Madame Love j’ai été déstabilisée et je me demande même si j’ai tout compris !!!
J’ai particulièrement apprécié le côté anticipation de l’histoire, tout comme le côté « écologie » qui est très réaliste, le fond du roman est la destruction de la nature et des animaux par l’homme, du moins par une minorité. L’auteur a une vision qui pourrait totalement être possible si l’homme en avait l’occasion. J’ai été d’ailleurs surprise par ce côté écologique du roman, je ne m’y attendais pas du tout mais c’est une surprise très agréable.
Petit point négatif : j’ai eu un peu de mal au début de la rencontre avec la famille de Maya et Bahir et beaucoup un peu d’ennui durant le tournoi.
Le petit plus : j’ai adoré toutes les références littéraires, j’ai quasiment lu tous les livres dont parle l’auteur, alors forcément c’était génial. Pug, Ewilan, Fitz, Lyra, Aragorn, Gandalf, Sauron, Saroumane, Harry Potter et j’en oubli certainement, un pur régal et des références pour des lecteurs de tous les âges.
En ce qui concerne les jumeaux je préfère largement Jad, Claris se « voile la face » pour beaucoup de chose et elle en devient agaçante, j’espère que son personnage va évoluer dans l’autre sens dans les tomes suivants
Durant ma lecture je me suis dis » voilà encore un très bon roman que de nombreux d’adultes ne liront pas parce qu’il est catalogué « roman jeunesse » » et je trouve ça dommage ! pas seulement pour ce livre mais pour d’autres, il faudrait une autre classification » tout à âge ».
Une saga que je vous incite à découvrir sans hésitation !
Le site de l’auteur http://pauline.alphen.over-blog.fr/